mercredi 29 juillet 2009

J'ai toujours rêvé d'être une manuelle


J’ai quelques petits soucis avec mes petits ouvriers de l’immeuble d’en face. Je dis « mes petits » comme s’ils m’appartenaient ou travaillaient pour moi mais pas du tout. Ni l’un ni l’autre.
J’emploie juste une expression qui peut amicale pour mieux montrer mon désamour par la suite. Parce qu’eux et moi, autant vous le dire immédiatement et simplement, on n’est pas du tout copain. Non, je ne peux devenir ami avec personne dès lors qu’on me parle avant mon chocolat chaud du matin.
Vous vous étonnez du chocolat chaud ? Certains carburent au café toute la journée alors que pour moi c’est chocolat le matin et thé le reste de la journée.

Mes petits ouvriers rénovent le bâtiment situé à environ cinq mètres de la fenêtre de la chambre conjugale. En comptant cinq mètres je compte très large.
Et ils ne sont pas discrets. C’est le moins que l’on puisse dire. Je pourrais les comparer à un troupeau d’animaux mais ça serait trop facile.
Alors que leurs pieds viennent à peine de se poser sur l’asphalte, leurs bouches, elles, sont déjà très actives.

Tout a commencé par le montage d’un échafaudage. Jusque là rien d’anormal pour rénover la façade d’un immeuble. Ça le saurait (normal) si ces travailleurs n’avaient pas débarqué dans la rue vers 6h30 du matin en faisant s’entrechoquer des barres métalliques.
Un sympathique réveil.

Pour les réveils qui suivirent, ils eurent l’amabilité d’attendre les 7h ou 7h30 avant de commencer leurs nuisances.

La vie appartient à ceux qui se lèvent tôt qu’ils disent. Pfffff

C’est bizarre parce que j’ai toujours eu de la sympathie pour les personnes manuelles, celles qui produisent avec leurs mains et gagnent leur vie par ce dur labeur.
Transforment une matière initiale, brute en autre chose, ça me plaît. Produire de ses mains aussi.
Je me souviens de tous ceux que j’ai croisés à la maison ou ailleurs. Je leur faisais à manger et leur apportais des bières pendant qu’ils suaient sous leurs vêtements.

Qu’y a-t-il de différent entre ceux que j’ai connus et ceux que je vois travailler dans la rue depuis quelques semaines ? Pas grand chose seulement que je connaissais les premiers alors que les seconds perturbent mon petit confort

2 commentaires:

  1. Haha, j'imagine la caricature de la desperate housewife qui apporte une orangeade à ses petits ouvriers ^^

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  2. Ouais sauf que moi j'apporte pas des orangeades !!! héhé !!

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