dimanche 12 avril 2009

Une fille extraordinaire

Nous nous sommes rencontrées par un ami commun. Eux mêmes se connaissaient depuis leur année Erasmus. Cette année qui ressemble davantage à une fête ininterrompue qu’à une année d’études. J’étais allée voir cet ami pendant son année à l’étranger mais nous ne nous étions pas croisées, hasard de nos agendas. De retour en France, il m’avait souvent parlé d’elle, de ce qu’elle faisait sans que je puisse mettre un visage sur ce nom.
Puis elle était venue sur Paris pour passer l’oral d’un prestigieux concours que j’envisageais également de passer. A cette époque, elle habitait encore notre chère province, du côté des lieux où se déroulent la légende arthurienne. Et notre ami commun avait alors jugé utile de nous présenter l’une à l’autre.
Je me rappelle à peu près clairement notre rencontre, dans ce café proche de mon ancienne université, aux abords de la place du Panthéon, lieu parisien mythique parmi tant d’autres. Un de ces cafés bourgeois où se retrouve les étudiants en droit.
Les préjugés envers les étudiants en droit sont si nombreux que mon ami avait jugé utile de me préciser qu’elle était très sympa, pas du tout dans le moule des filles des facs de droit, ces grandes bourges que nous croisions à Assas et ne présentaient qu’un intérêt limité.
Pourtant lorsque je l’ai vue il me semble qu’elle avait le it bag du moment ou quelque chose s’en rapprochant et je m’en étais étonnée dans mon for intérieur. Nous avions parlé de choses et d’autres, du droit, de ce fameux concours.
Si je l’ai vue ce jour là, je ne l’ai pas vraiment rencontrée. Au sens où nous ne nous sommes pas découvertes. Il faut du temps et de bonnes dispositions pour vraiment voir l’autre. Et ce jour là elle devait être fatigué par le concours qui l’avait pousser dans ses retranchements, dans ses limites de fatigue tant intellectuelle que physique. Et moi j’étais impressionnée parce ce qu’elle venait d’accomplir ou envieuse ou peut être un peu des deux.
Au final, elle n’avait pas été admise mais une autre prestigieuse école avait su reconnaître son talent et après son acceptation elle avait demandé son transfert à Paris. Elle faisait désormais partie de nos petites soirées chez notre ami commun où nous nous serrions par manque de place mais surtout pour nous tenir chaud, nous qui étions tous des provinciaux exilés à Paris.
C’est au cours d’une de ces soirées que j’ai appris qu’elle commençait un stage non loin de là où je débutais un travail à mi-temps. Afin d’éviter de manger seule, je lui avais proposé que nous déjeunions ensemble. Elle avait accepté. Et nos repas du midi suivis généralement d’un café s’étaient multipliés. Seulement à deux ou avec d’autres stagiaires, nous partagions de sympathiquement moments dans la salle bruyante du restaurant Harlay. C’est ainsi que j’ai réellement appris à mieux la connaître. Touche à tout, elle passe avec habileté des prétoires à la composition de chansons, du grattage de sa guitare à l’écriture de récits. Nous avions de nombreux points communs. Chacune dans nos fratries nous sommes l’aînée bien que sa fratrie soit plus conséquente que la mienne. Nous affectionnons le théâtre et le rock parce que No music no life ! Au cours de ces déjeuners j’ai découvert ce que cachait cette petite brune aux yeux pétillants, une énergie incroyable et beaucoup d’idées.
Je l’ai ensuite vue jouer au théâtre. Ce n’était pas le spectacle de fin d’année auquel je m’attendais. C’était bien écrit, justement interprété. Et mes scenettes préférées se sont révélées avoir été écrites par elle, ce qui prouve bien que nous affectionnons le même humour noir.
C’est une fille bourrée de talent qui ira loin et quand nous picolons un peu trop je lui fait signer des autographes pour les revendre une fois qu’elle sera devenue célèbre et ainsi empocher le pactole.
C’est ma manière de te souhaiter un très Joyeux anniversaire !
Loin des yeux près du cœur.

2 commentaires:

  1. Ooooooh là là là là!
    Je suis toute émouvue moi!
    T'es si tellement trop tout ça quoi!

    Merci merci merci merci merci merci merci merci minette :-)

    C'est tellement trop joli que le publierai presque sur mon FB, mais tant d'éloges me gênent je rougis comme une petite souris au cœur cerise (je sais ça ne veut rien dire, mais rien à voir avec Cerise et ses pubs Groupama).

    Bref encore un immmmmmmense MERCI, ça vaudra un retour de bon procédé prochainement tout ça!

    Gros bisous ma poule

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  2. Rolala mais si tu sais plus parler correctement je vais retirer toutes ces gentilles choses.
    Nan ! Maintenant qu'elles sont écrites noir sur blanc elles restent !

    Eh sinon que dire si ce n'est avec plaisir.
    xoxo

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