lundi 26 janvier 2009

Le dimanche de la lose




Il y a des jours comme ça où tout va de travers. On se dit qu’on aurait mieux fait de rester dans son lit mais dans ce cas-ci ça n’aurait pas été d’une grande utilité. Le plus injuste dans cette histoire c’est qu’on se dit qu’après la tempête, on devrait avoir droit à un peu de répit. Que nenni ! Oui parce que samedi la tempête est passée par Toulouse, que je me suis fait pousser par le vent comme jamais, qu’il y avait des branches d’arbres partout, que le marché a été annulé, bref c’était l’apocalypse ! Donc dimanche ne pouvait pas être pire. Si.

Déjà la journée de dimanche a commencé aux alentours de 5h30. J’ai été réveillée par des bruits dans la rue, des gens parlaient forts. Puis il y a eu des explosions comme des pétards. Comme je suis très curieuse, je suis allée espionner par la fenêtre du salon. Un camion de pompier était stationné dans la rue et la lance à incendie braquée vers la fin de la rue. Je ne vous raconte même pas l’odeur de brûlé qui a envahi le salon. Une heure plus tard les pompiers ont fini par partir et les gens qui stationnaient devant notre chambre également. Dodo.
De nouveau réveil vers 10h grâce à la douce musique d’un marteau-piqueur (si si je vous assure un dimanche). Vient s’ajouter une autre mauvaise nouvelle, plus d’électricité ! Je retourne à ma chère fenêtre pour voir ce qui se passe. Un camion de la voirie bloque la rue. Sans électricité sans rien, bien-aimé et moi allons au marché afin de nous ravitailler. Des oranges et des chocolatines feront l’affaire. Retour au Moyen-Âge, j’ai dû presser les oranges à la main. En allant au marché nous avons compris pourquoi nous n’avions plus d’électricité. Le gros boîtier EDF qui est dans la rue et qui distribue l’électricité à notre rue a brûlé et explosé (ce n’était pas des pétards qui explosaient tôt ce matin mais le boîtier). Apparemment des petits malins ont mis le feu à la poubelle ce qui a enflammé le boîtier. Bref des messieurs d’EDF qui sont en train d’attendre que d’autres creusent afin d’accéder à tous les câbles. De retour des courses, nous avons petit-déjeuner. Puis, vers 14h repas à base de saucisse-sèche/pain puisque toujours pas de courant. Vers 15h toujours rien et en plus les agents EDF sont en pause.
Soudain le téléphone retentit, un appel de notre amie ChA ou plutôt un appel de détresse de ChA. Elle doit aller chercher son frère en Espagne (ne me demandez pas comment son frère s’est retrouvé sans moyen de revenir en France, c’est un peu trop compliqué). Bref, elle ne se sent pas d’y aller toute seule. Notre esprit d’aventure nous conduit à accepter sa requête. D’autant plus que notre appartement s’apparente à un igloo, que j’ai froid, qu’il n’y a ni internet ni télévision (bon ça pourrait être pire, une de nos voisines avait ses volets fermés lorsque la coupure est survenue et ses volets sont électriques donc elle était dans le noir). Sur les coups de 16h nous sommes montés dans la ChAmobile direction Figueras pour aller chercher Laurel et Hardy (c’est-à-dire le frère de ChA et son pote). Figueras nous évitait d’avoir à rouler jusqu’à Barcelone, lieu de leur villégiature. L’aller fut très sympathique, plein d’histoires rigolotes et d’insultes aux autres chauffeurs (petite dédicace à la pimbêche qui nous a nargués depuis sa 307 coupé). Puis nous sommes, enfin, arrivés en Espagne. Nous sommes passés devant beaucoup de bars à prostituées (charmants) aux néons hauts en couleurs. A Figueras, nous avons miraculeusement trouvé la gare, les espagnols ne s’étouffent pas en panneau d’orientation. Laurel et Hardy étaient bien là. Le retour fut drôle grâce aux énergumènes cependant j’étais un peu serrée entre ChA et Hardy et mon postérieur commençait à fatiguer de la position assisse. Nous sommes revenus à l’appartement peu avant 22h et l’électricité était revenue, hourra !
Je peux vous garantir que j’ai bien dormi.


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